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La mémoire de ma peau a des limites,

Le 20 avril 2013,
nous avons présenté le temps d'une soirée notre exposition collective, de la conception de Jules Desgoutte, qui nous a présenté son analyse esthétique et philosophique comme la sève de plusieurs mois de travail, de réflexion sensible, de croisements et de performances autour du/des corps et des insularités.

La soirée s'est articulée autour de cette thématique avec comme ouverture la performance musicale en trois mouvements des musiciens de la Richardière (Lyon 8ème) et de la Maison Des Aveugles(Lyon 5ème) sur l'instrument collectif Ptyx  (développé par Abi Abo dans le cadre des ateliers Sensotopiaavec des publics en situation de handicap) : une expérience sensible qui a beaucoup touché le public, tant par l'écoute qu'elle a produit que par l'attention à la fragilité des participants . On retrouve ici une notion qui nous est chère dans le collectif; celle du care. Cette forme artistique d'instrument participatif est l'occasion de poser la question des limites du corps et des représentations souvent erronées que nous avons des handicaps.

Sous un escalier, Gilles Mallatray dit desartsonnantsnous a proposé une installation sonore polymorphe comme une expérience du rhizome.

Au dessus de la Piscine extérieure, d'immenses projections vidéo de la conception de Jérôme Dupré la Tour étaient diffusées : Impressions sensibles, cadrages lents ou furtifs, rapprochements avec des natures.

Un temps de souffle performatif dans le hall : François Lamy, musicien, et Jérôme Dupré la Tour à la peinture dansée en rouge : tissage de fils rouges sonores, lignes au sol comme un carte du passage du corps.

Ensuite, la soirée a fait place au spectacle dansé Les dessous de la philogénèse, dont Charlotte Kirschner, talentueuse créatrice et coordinatrice de ce projet, nous a dévoilé deux tableaux : trois cocons, trois danseurs-chrysalides rejouant une naissance, une mise au monde. Puis un tableau où deux êtres se retrouvent aux prises avec la matrice, le quadrillage d'une grille projetée. Contraste et ambiguité de corps qui sont contraints de s'aligner à la forme imposée par la réalité contemporaine. Cette grille se lève ensuite pour laisser la place aux signes, signes projetés comme un langage, que les deux danseurs ont pour mission de lier, de par leur mouvement : Une allégorie du parler, qui est aussi un langage du corps.
L'ensemble du spectacle a été mis en musique par le musicien-compositeur Antoine Mermet, la création projetée est de la conception de l'artiste-plasticien Pierre Gallais, la création/régie lumière a été réalisée par Simon Piroud.

Suite de la performance avec François Lamy, avec l'ajout de la couleur blanche

Du mutisme au corps, du corps au langage : La soirée a continué avec la lecture poétique du texte Plus d'amour et moins de travail papier.
Pierre Gonzales iz neR, poète et plasticien, prends le micro pour annoncer une sagesse ancestrale et matérielle, dont la répétition progressive nous fait douter de son bien fondé tout en créant une impression d'insistance, par strate comme pour scruter le message et disséquer sa valeur, relayée de façon magistrale au saxophone et traitements électroniques par son comparse Antoine Mermet.

Troisième opus performatif où je clos le motif à la peinture bleue sous les sonorités d'un François Lamy mobile.
Un bleu blanc rouge à rebours.

L'invitation au voyage a ensuite démarré en doux rythmes : Insulaire, un intinéraire en voix, musique et rétroprojection.
De Berlin à Fès, de Lyon à New York.
A la voix cadencée d'Elise Bonnard se sont prêtées les belles matières et images de sa soeur Chloé, le tout tenu par le rythme ennivrant du saz électrique de Nicolas Poisson (Sathönay)

La soirée devait ensuite se terminer avec un bal très particulier : le Digital Humain, où les danseurs sont en action, filmés et acteurs de tout l'univers kaléïdoscopique qui les entoure. Cela nous a paru une belle clôture, pleine de sens et de mouvements.

Malheureusement, devant l'heure tardive, nous avons dû annuler le bal, le Ptyx ayant eu un retard technique conséquent et incompressible au démarrage de la soirée. Rémi est donc reparti sans avoir pu jouer son dispositif.

 

Jérôme Dupré la Tour, coordinateur, et tout le collectif

Plus d'infos ici : Abi/abo

Est-on ici ? L’eau monte.
Des messages particuliers ou incontinents s’emettent, tournent en boucle.

Contact : corpsetinsularites[at]free.fr